Les agriculteurs sont en colère, et leur mécontentement se manifeste par des blocages massifs sur l'autoroute A64. À l'origine de cette mobilisation, la décision de l'État de procéder à l'abattage de bovins atteints de la dermatose nodulaire, une épizootie apparue fin juin en Savoie (est) . Cette maladie contagieuse et douloureuse pour les animaux a provoqué une vive émotion parmi les éleveurs, qui dénoncent une gestion inappropriée de la crise par les autorités .
L'A64, une artère stratégique du Sud-Ouest de la France, est devenue le théâtre de cette contestation. Les agriculteurs ont bloqué plusieurs portions de cette autoroute, notamment à la hauteur de Carbonne (Haute-Garonne), où un campement a même été installé . Cette action est soutenue par plusieurs syndicats agricoles, dont la Confédération paysanne et la Coordination rurale .
Les agriculteurs critiquent la politique d'abattage massive des troupeaux infectés, qu'ils jugent disproportionnée et cruelle. La dermatose nodulaire, bien que contagieuse, ne présente pas de risque pour la consommation humaine. Cependant, les autorités craignent une propagation de la maladie et ont opté pour une solution radicale .
Les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre ont également marqué cette mobilisation. Des incidents ont été rapportés, notamment dans la nuit de jeudi à vendredi, dans une ferme de l'Ariège, où des vaches devaient être abattues. Ces affrontements ont ajouté à la tension déjà palpable .
La mobilisation des agriculteurs se poursuit, malgré les appels au dialogue de la part du gouvernement. Les éleveurs demandent un plan de vaccination massif pour enrayer la propagation de la maladie, plutôt que l'abattage systématique des animaux .
Le maire de Carbonne, présent sur un point de blocage, a exprimé son soutien aux agriculteurs, soulignant l'importance de leur lutte pour la survie de leurs exploitations. La ministre de l'Agriculture, quant à elle, a annoncé qu'elle ne se rendrait pas sur les points de blocage, préférant des discussions à distance .
Cette crise met en lumière les tensions entre les intérêts économiques et les impératifs sanitaires. Les agriculteurs, déjà fragilisés par des années de crises, voient dans cette décision un coup de grâce pour leurs exploitations. La situation reste tendue, et les blocages pourraient se poursuivre tant que les revendications des manifestants ne seront pas entendues .