Le projet d’implantation de l’usine Safran à Rennes, annoncé comme une aubaine pour l’emploi local avec postes à la clé et un investissement de millions d’euros, fait aujourd’hui l’objet d’une vive controverse. Prévue pour sur un ancien site Stellantis, la future fonderie doit produire des aubages de turbines pour l’aviation civile et militaire, symbolisant la réindustrialisation et la souveraineté technologique française.
Mais l’accueil réservé au PDG de Safran, Olivier Andriès, a jeté un froid. Pris à partie par des élus et militants écologistes hostiles au projet, il a dénoncé une opposition idéologique et annoncé qu’il éviterait désormais toute implantation industrielle dans des villes dirigées par une majorité écologiste. Cette déclaration, loin de calmer le jeu, a déclenché une tempête politique à Rennes: divisions au sein de la majorité municipale, critiques de l’opposition, inquiétudes sur l’attractivité économique de la métropole.
Pour Safran, le projet reste un modèle de haute technologie et de faible impact environnemental, mais la polémique met en lumière la tension croissante entre ambitions industrielles et exigences écologiques. L’avenir du site, et de ses centaines d’emplois, dépendra-t-il de ce bras de fer inédit ?