La France se trouve à un carrefour stratégique crucial, avec des déclarations récentes du chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui ont suscité des réactions vives et variées. Le général Mandon, nommé à ce poste en septembre 2025, a fait des déclarations controversées lors du Congrès des maires, affirmant que la France doit se préparer à un conflit armé avec la Russie. Ces propos ont été particulièrement commentés par Linda Kebbab, policière et Secrétaire Nationale du syndicat de police Un1té, qui a déclaré que «nous sommes déjà en guerre».
Le général Fabien Mandon, né le 19 octobre 1969 à Montmorency (Val-d'Oise), est un militaire français de haut rang. Il a été nommé chef d'état-major des armées françaises (CEMA) le 1er septembre 2025, succédant au général Thierry Burkhard. Avant cette nomination, il occupait le poste de chef d'état-major particulier du président de la République, une fonction qu'il a exercée du 1er mai 2023 au 31 août 2025. Sa carrière militaire est marquée par une expérience diversifiée, notamment en tant que chef du cabinet militaire du ministre des Armées du 1er septembre 2020 au 31 août 2023.
Le rôle du chef d'état-major des armées (CEMA) est crucial dans la stratégie militaire française. Sous l'autorité du Président de la République et du gouvernement, le CEMA est responsable de l'emploi des forces armées et assure le commandement des opérations militaires. Il est également le conseiller militaire du Gouvernement, un rôle qui implique de fournir des conseils stratégiques et opérationnels pour la défense nationale.
Les déclarations du général Mandon sur la préparation à un conflit avec la Russie ont été perçues comme une mise en garde sérieuse. Il a souligné la nécessité pour la France de se préparer à un conflit armé, en acceptant potentiellement des pertes humaines. Ces propos ont été interprétés comme une préparation psychologique et logistique pour une éventuelle confrontation militaire avec la Russie, une perspective qui inquiète de nombreux citoyens et experts en sécurité.
Linda Kebbab, en tant que Secrétaire Nationale du syndicat de police Un1té, a réagi aux déclarations du général Mandon en affirmant que la France est déjà engagée dans une guerre, bien que cette guerre ne soit pas encore déclarée ouvertement. Cette perspective soulève des questions sur la perception de la sécurité nationale et la préparation des forces armées françaises face à des menaces potentielles.
La nomination de Fabien Mandon à la tête des armées françaises a été annoncée le 23 juillet 2025 par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Cette nomination intervient dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, où la France doit non seulement se préparer à des conflits potentiels, mais aussi ancrer les réformes militaires dans la durée. Le général Mandon hérite d'un bilan remarquable et doit poursuivre la préparation des armées à la guerre de haute intensité, une nécessité pour crédibiliser la dissuasion nucléaire française et préserver la paix en Europe.
Les déclarations du général Mandon et les réactions qu'elles suscitent, comme celle de Linda Kebbab, montrent à quel point la situation géopolitique actuelle est complexe et délicate. La France se trouve à un moment où la préparation militaire et la perception de la sécurité nationale sont au cœur des débats. Les prochains mois seront cruciaux pour voir comment ces déclarations se traduisent en actions concrètes et comment la France se positionne sur la scène internationale.
