Clap de fin pour Novasco : fermeture de l'usine de Saint-Etienne et Hoganange

Clap de fin pour Novasco : fermeture de l'usine de Saint-Etienne et Hoganange

Le tribunal de Strasbourg a rendu son verdict concernant le sort de l'usine de Novasco à Saint-Etienne, scellant ainsi le destin de l'aciériste en difficulté et de ses 700 salariés. Novasco, anciennement connue sous le nom d'Ascometal, a été en redressement judiciaire moins d'un an après avoir été reprise par le fonds d'investissement britannique Greybull Capital. Cette décision impactera non seulement les 37 employés de l'usine de Saint-Etienne, mais aussi plus de 550 autres salariés à travers le périmètre de l'aciériste.

La fermeture de l'usine de Saint-Etienne fait partie d'un plan plus large qui prévoit la fermeture de trois des quatre usines de Novasco en France, dont celle du Marais. Cette décision a provoqué une vague de colère et de désespoir parmi les employés, qui ont organisé des manifestations et des actions de protestation, comme le brûlage de pneus devant l'usine.

La situation à Hagondange, autre site de Novasco, est tout aussi critique. L'usine, spécialisée dans les aciers fins pour l'automobile, va fermer définitivement, entraînant la suppression de 430 emplois. Cette décision, validée par le tribunal de Strasbourg, marque la fin d'une époque pour cette usine emblématique située à 20 km de Metz, connue pour sa production d'acier par four électrique.

Les syndicats, notamment la CGT, la CFDT, la CFE, et la CGC, ont exprimé leur désarroi et leur colère face à cette situation. Ils ont bloqué le site d'Hagondange via un barrage filtrant, soulignant les problèmes financiers récurrents et le risque de redressement judiciaire malgré la reprise par Greybull Capital.

L'offre de Métal Blanc a été retenue par le tribunal de Strasbourg, sauf pour le site de Leffrinckoucke, près de Dunkerque, qui reste opérationnel. Les usines de Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle), et Hagondange (Moselle) sont désormais liquidées, laissant derrière elles des communautés ouvrières en détresse et un avenir incertain.

La situation de Novasco et de ses salariés soulève des questions profondes sur la résilience des industries métallurgiques face aux défis économiques et financiers. Les manifestations et les marches citoyennes organisées en soutien aux salariés de l'usine de Hagondange montrent la solidarité et la détermination des employés à lutter pour leur avenir.

En conclusion, la fermeture des usines de Saint-Etienne et de Hagondange marque un tournant dramatique pour Novasco et ses employés. Cette décision, bien que douloureuse, met en lumière les défis économiques auxquels sont confrontées les industries métallurgiques en France. Les employés et les syndicats continuent de se battre pour sauver ce qui peut l'être, mais l'avenir reste incertain pour de nombreux salariés.

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