La statue de cire d’Emmanuel Macron a disparu du musée Grévin lundi matin, subtilisée par des militants de Greenpeace lors d’une opération minutieusement préparée. Déguisés d’abord en visiteurs puis en artisans, les activistes ont profité d’un moment d’inattention pour recouvrir la statue, estimée à 40 000 euros, et la faire sortir par une issue de secours.
Quelques heures plus tard, la statue du président a été installée devant l’ambassade de Russie à Paris. Par ce geste, Greenpeace entend dénoncer les liens économiques persistants entre la France et la Russie, notamment dans les secteurs du gaz, du nucléaire et des engrais, malgré la guerre en Ukraine. « Emmanuel Macron incarne ce double discours : il soutient l’Ukraine mais encourage les entreprises françaises à continuer à commercer avec la Russie », a déclaré Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
L’ONG précise qu’il ne s’agit pas d’un vol mais d’un “emprunt symbolique” et assure que la statue sera restituée “indemne” au musée Grévin dans les prochains jours Cette action coup de poing a largement attiré l’attention sur la politique énergétique française et les relations commerciales avec Moscou, alors que la France est devenue le premier importateur européen de gaz naturel liquéfié russe en 2024.