À seulement deux jours de leur départ, 2 élus français de gauche ont vu leurs visas annulés par les autorités israéliennes, bouleversant une mission prévue de longue date à Jérusalem et dans les territoires palestiniens. Parmi eux figuraient des députés comme François Ruffin, Alexis Corbière et Julie Ozenne, ainsi que la sénatrice Marianne Margaté.
Cette délégation, invitée par le Consulat français à Jérusalem, dénonce une « punition collective » et parle d’une rupture majeure dans les relations diplomatiques entre la France et Israël. Les élus rappellent que ces missions, organisées depuis ans, visent à renforcer les coopérations internationales et la culture de la paix. Selon leur communiqué, c’est la première fois qu’une telle annulation intervient à la dernière minute, alors que les visas avaient été validés un mois auparavant.
Le ministère de l’Intérieur israélien a justifié cette décision en s’appuyant sur une loi permettant d’interdire l’entrée à des personnes soupçonnées d’agir contre l’État d’Israël. Les parlementaires français, eux, relient cette mesure à la perspective d’une reconnaissance prochaine de l’État palestinien par la France, annoncée récemment par Emmanuel Macron.
Face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur mandat, les élus demandent une intervention ferme du président français et annoncent une conférence de presse mardi à Paris pour exiger des explications et la reprise du dialogue diplomatique.