Le limogeage de Ronen Bar, chef du Shin Bet, a déclenché une tempête politique en Israël. Dans une déclaration explosive à la Cour suprême, Bar accuse le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir exigé une loyauté personnelle, au détriment de la loi et des institutions. Selon lui, Netanyahu aurait demandé à plusieurs reprises que le Shin Bet surveille et transmette des informations sur les organisateurs des manifestations anti-gouvernementales, ce que Bar dit avoir refusé.
Bar affirme aussi que Netanyahu souhaitait qu’il obéisse directement à ses ordres en cas de crise constitutionnelle, plutôt qu’à la Cour suprême. Ces révélations, déposées sous serment, jettent une lumière crue sur les tensions entre le pouvoir politique et les services de sécurité israéliens.
Le gouvernement justifie le limogeage par une « perte de confiance », notamment après l’attaque du Hamas le octobre, pointant du doigt des défaillances du Shin Bet. Bar, de son côté, dénonce une « incitation institutionnelle » orchestrée contre lui et son service, affirmant avoir alerté les autorités dès les premiers signes d’activité suspecte avant l’attaque.
La Cour suprême a suspendu son renvoi, maintenant Bar en poste jusqu’à nouvel ordre, tandis que l’opposition et une partie de la société civile dénoncent une dérive autoritaire du gouvernement. Le feuilleton continue, et certains s’interrogent: quelles autres révélations pourraient encore surgir ?