Le nouveau film de Michel Leclerc, Le Mélange des genres, intrigue autant qu’il divise. Sorti en salles le avril, ce long-métrage met en scène Léa Drucker, Benjamin Lavernhe et Melha Bedia dans une comédie dramatique qui bouscule les codes et les certitudes.
Au cœur de l’intrigue, Simone, une policière aux convictions conservatrices, infiltre un collectif féministe soupçonné de complicité dans un meurtre. Mais lorsque sa couverture menace de tomber, elle accuse à tort Paul, un homme doux et respectueux, de l’avoir agressée. Ce geste précipité entraîne une série de quiproquos et de remises en question, tant pour Simone que pour le groupe qu’elle infiltre.
Melha Bedia, irrésistible en militante radicale, apporte une touche d’humour décapant, tandis que Benjamin Lavernhe, récompensé au Festival de l’Alpe d’Huez, incarne avec finesse cette nouvelle génération d’hommes déjouant les stéréotypes de la virilité. Le film, co-écrit avec Baya Kasmi, évite la caricature et propose une réflexion nuancée sur le féminisme et les relations hommes-femmes à l’ère post-#MeToo.
Oscillant entre rire et malaise, Le Mélange des genres interroge sans jamais imposer, laissant le spectateur face à ses propres contradictions. Un cocktail inattendu, à découvrir pour se faire sa propre idée.