Le week-end pascal à Rome a été marqué par une série de rencontres à haute tension diplomatique et religieuse, réunissant la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le vice-président américain JD Vance, et le Vatican, sur fond de guerre commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne.
JD Vance, fraîchement arrivé à Rome, a été reçu en grande pompe par Giorgia Meloni, sa « chère amie », pour discuter notamment des droits de douane imposés par Donald Trump à l’UE, qui pèsent lourd sur l’économie italienne et européenne. Meloni, tout en critiquant l’offensive tarifaire américaine, tente de jouer les médiatrices, exhortant Bruxelles à la retenue et plaidant pour une trêve commerciale.
Mais l’enjeu ne se limite pas à l’économie: JD Vance, catholique revendiqué et figure du courant « postlibéral », s’est ensuite rendu au Vatican pour rencontrer le cardinal Parolin, numéro deux du Saint-Siège, dans un contexte de tension avec le pape François. Ce dernier n’a pas caché ses réserves face à la politique migratoire défendue par l’administration Trump et son vice-président, qui n’hésite pas à invoquer saint Augustin pour justifier la doctrine « America First »4.
Entre tentatives de rapprochement transatlantiques, divergences sur la solidarité européenne et débats théologiques, Rome devient le théâtre d’un bras de fer où chacun avance ses pions, en attendant une possible visite de Donald Trump lui-même dans la Ville éternelle.
