Gisèle Pelicot, devenue une figure emblématique du féminisme après le retentissant procès des viols de Mazan, s’apprête à porter plainte contre Paris Match. En cause: la publication, le avril, de plusieurs photos volées la montrant à l’Île-de-Ré en compagnie de son nouveau compagnon, sans son consentement.
Son avocat, Me Antoine Camus, dénonce une nouvelle atteinte à la vie privée de sa cliente, rappelant que Gisèle Pelicot n’a jamais choisi la notoriété. Après dix ans de violences, de privation de libre arbitre, et des milliers de photos prises à son insu, cette exposition médiatique est vécue comme un nouveau choc.
Le magazine avait consacré un article à la reconstruction de la septuagénaire, récemment désignée parmi les "10 personnes les plus influentes de 2025" par Time. Mais pour l’avocat, Paris Match n’a « rien compris » au message de son combat: celui du respect du consentement et du droit à disposer de sa propre histoire.
Gisèle Pelicot, qui se concentre désormais sur l’écriture de son livre, entend riposter à chaque nouvelle atteinte à son intimité. Une action judiciaire contre Paris Match est désormais à l’étude.
