Dans la nuit du au avril, trois voitures ont été incendiées sur le parking sécurisé du centre pénitentiaire de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône. Ces actes surviennent alors qu’une vague d’attaques vise plusieurs prisons françaises depuis le début de la semaine, dont des tirs à l’arme automatique à Toulon et des tags mystérieux « DDPF » (« Défense des droits des prisonniers français ») retrouvés sur différents sites.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, dénonce « une intimidation grave » et pointe une tentative de déstabilisation de l’État. Selon lui, ces attaques pourraient être liées à la politique gouvernementale de lutte contre les narcotrafiquants et à la volonté de renforcer la sécurité dans les prisons, notamment avec des mesures d’isolement pour les détenus les plus dangereux.
Le parquet national antiterroriste a été saisi, les faits étant qualifiés d’« association de malfaiteurs terroriste » et de « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste »2. Les syndicats pénitentiaires, eux, réclament des mesures de protection renforcées, tandis que les enquêteurs n’excluent aucune piste, du crime organisé à la réplique contre la politique carcérale actuelle.
Le climat est désormais à la tension maximale dans les établissements pénitentiaires du sud de la France, où agents et familles s’inquiètent d’une possible escalade. Mais qui orchestre vraiment ces attaques ? Les réponses se font encore attendre.