Nouvel épisode de tension entre Paris et Alger: la France vient d’annoncer l’expulsion de douze agents diplomatiques algériens et le rappel de son ambassadeur à Alger, Stéphane Romatet, pour consultations. Cette décision fait suite à une mesure identique prise par l’Algérie deux jours plus tôt, en réponse à l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, mis en examen dans une affaire d’enlèvement impliquant un opposant algérien.
L’Élysée dénonce une « dégradation brutale » des relations bilatérales, estimant que la décision d’Alger est « injustifiée et incompréhensible ». Emmanuel Macron appelle néanmoins à la reprise du dialogue, insistant sur la nécessité de respecter les obligations réciproques, notamment en matière de sécurité et de coopération migratoire.
Dans ce contexte explosif, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est exprimé publiquement, saluant la riposte de Paris et appelant à une politique de fermeté envers Alger, notamment sur la question des expulsions de ressortissants sous OQTF. Cette posture, jugée « embarrassante » par certains au sein même du gouvernement français, agace jusqu’à l’Élysée, où l’on rappelle que la gestion de la diplomatie relève exclusivement du président.
La crise actuelle révèle ainsi des tensions internes au sein du gouvernement français, sur fond de bras de fer diplomatique inédit avec l’Algérie.