Crise diplomatique : Pourquoi l’Algérie et la France s’affrontent (et ce que Barrot et Retailleau n’ont pas dit)

Crise diplomatique : Pourquoi l’Algérie et la France s’affrontent (et ce que Barrot et Retailleau n’ont pas dit)

L’expulsion croisée de 12 agents diplomatiques entre la France et l’Algérie marque un nouveau pic dans une crise déjà très tendue. Dimanche, Alger a expulsé douze agents français, en réaction à la mise en examen à Paris d’un agent consulaire algérien accusé de liens avec une affaire d’enlèvement d’opposant. Paris a immédiatement répliqué, annonçant l’expulsion de douze agents algériens et le rappel de son ambassadeur, Stéphane Romatet, pour consultations3.

Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, assume une « stricte réciprocité » et parle d’une « mesure de protestation » face à ce qu’il qualifie d’« escalade » de la part d’Alger. Il promet le retour rapide de l’ambassadeur français et insiste sur la volonté de maintenir le dialogue, mais « pas à sens unique »1.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, adopte une ligne plus dure: il dénonce l’« inadmissible » influence des services algériens en France et exige le respect des accords bilatéraux, notamment sur le rapatriement des Algériens expulsés par la France. Retailleau estime que l’Algérie est « au pied du mur » et doit choisir entre « l’escalade » et « le dialogue »2.

Cette crise, qui couvait depuis huit mois, s’est aggravée après le soutien de la France au plan marocain sur le Sahara occidental, un sujet hautement sensible pour Alger. Malgré une tentative récente de réchauffement diplomatique, la tension reste vive et la suite s’annonce incertaine5.

Partager cet article