Depuis quelques jours, la mairie de Vendôme et son maire Laurent Brillard sont au cœur d’une vive polémique. L’annulation d’une cérémonie d’hommage à un couple de Justes parmi les Nations, Jean et Jeanne Philippeau, a suscité une vague d’indignation nationale. Ces Vendômois avaient sauvé des enfants juifs pendant l’Occupation, dont Arlette Testyler-Reimann, aujourd’hui présidente de l’Union des déportés d’Auschwitz8.
La municipalité a justifié son refus d’organiser la cérémonie en mai par la « proximité des élections locales » et la crainte de « sensibilités particulières » au sein de la population. Malgré les discussions, la mairie a maintenu sa position, déléguant l’organisation à la sous-préfecture, se réservant uniquement le vin d’honneur8.
Cette décision a provoqué des réactions en cascade, jusqu’au cabinet du Premier ministre. De nombreuses personnalités et associations ont exprimé leur incompréhension, dénonçant un recul de la mémoire et des valeurs républicaines à Vendôme8.
Face à la pression, la mairie a annoncé une réunion le 22 avril pour définir les modalités de l’événement, mais le malaise persiste. La gestion de cette affaire interroge sur les priorités de la municipalité et la place de la mémoire dans la vie publique locale.
