L’expulsion de 12 agents diplomatiques français par l’Algérie, suivie d’une riposte immédiate de Paris, marque un tournant inédit dans les relations entre les deux pays. À l’origine de cette escalade: l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, soupçonné d’implication dans l’enlèvement de l’influenceur et opposant Amir Boukhors, alias Amir DZ, installé en France depuis 2016 et bénéficiaire de l’asile politique7.
Alger a dénoncé une « cabale judiciaire inadmissible » et exigé la libération immédiate de son agent, estimant que la procédure française bafoue les conventions diplomatiques. De son côté, Paris a jugé « injustifiée et incompréhensible » la décision d’Alger, rappelant son ambassadeur et ordonnant l’expulsion de 12 agents algériens en poste en France4.
Cette crise intervient alors que les tensions restaient vives depuis plusieurs mois, sur fond de désaccords politiques et d’affaires judiciaires sensibles. L’affaire Amir DZ, très suivie sur les réseaux sociaux, cristallise les crispations: l’Algérie réclame son extradition, la France défend son statut de réfugié politique. Les deux capitales campent sur leurs positions, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du dialogue bilatéral7.
La question désormais: jusqu’où ira cette surenchère diplomatique, et quelles conséquences pour les ressortissants et les relations économiques entre les deux pays ?
