Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 a connu une adoption mouvementée à l'Assemblée nationale, avec 247 voix en faveur, 234 contre, et 93 abstentions. Ce vote marque une étape cruciale dans la gestion des dépenses publiques et des réformes sociales pour l'année à venir. Ce texte, modifié à plusieurs reprises, inclut des mesures clés qui ont suscité des débats intenses parmi les députés.
L'un des points les plus controversés du PLFSS 2026 est la suspension de la réforme des retraites dite "Borne" pour les années 2026 et 2027. Cette décision vise à stabiliser le système de retraites en attendant une révision plus approfondie, tout en réduisant le déficit social à 17,5 milliards d'euros.
Outre la réforme des retraites, le budget 2026 introduit plusieurs mesures concrètes visant à améliorer le soutien social. Parmi celles-ci, on note l'instauration d'un congé de naissance supplémentaire, qui offre aux nouveaux parents une période prolongée pour s'occuper de leurs enfants. Cette mesure a été saluée comme une avancée significative pour l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.
Le texte adopté prévoit également une hausse de la CSG sur le capital, ainsi qu'une surtaxe sur les mutuelles. Ces mesures visent à renforcer les ressources de la Sécurité sociale tout en encourageant une meilleure gestion des dépenses de santé.
L'adoption du PLFSS 2026 a été un exercice de compromis, avec des amendements gouvernementaux ayant porté l'Ondam à +3%. Cette décision a permis de rallier une majorité de députés, bien que certains groupes politiques, comme les écologistes et Horizons, aient choisi de s'abstenir.
En conclusion, le budget de la Sécurité sociale 2026 représente un équilibre fragile entre mesures de soutien social et nécessité de réduire le déficit. Si certaines réformes, comme la suspension de la réforme des retraites, ont été saluées, d'autres mesures, telles que la hausse de la CSG, restent controversées. Ce budget, adopté à une courte majorité, reflète les défis et les compromis nécessaires pour garantir la pérennité de notre système de protection sociale.
