L'affaire Bonfanti, qui remonte à 1986, est l'un des cold cases les plus médiatisés en France. Marie-Thérèse Bonfanti, une jeune femme de 25 ans, a disparu le 22 mai 1986 à Pontcharra dans l'Isère. Trente-six ans plus tard, en mai 2022, un voisin de la victime, Yves Chatain, a avoué l'avoir étranglée et a été écroué. Cependant, en décembre 2023, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire en raison d'interrogations sur la prescription des faits.
La Cour de cassation examine actuellement cette question cruciale de la prescription, ce qui pourrait avoir des répercussions majeures sur d'autres affaires similaires. La décision de la Cour de cassation, attendue le 16 janvier, est particulièrement attendue car elle pourrait redéfinir les contours de la prescription pour les cold cases en France.
L'affaire Bonfanti a été rouverte en 2020 grâce à un mémoire remis au parquet de Grenoble, qui mettait en avant des incohérences dans l'emploi d'Yves Chatain. La famille de Marie-Thérèse Bonfanti n'a jamais abandonné l'idée d'obtenir vérité et justice, et leur combat acharné a permis de raviver cette affaire.
La décision de la Cour de cassation pourrait avoir des implications significatives pour d'autres cold cases en France. En effet, la question de la prescription est cruciale pour de nombreuses affaires non résolues, et une décision favorable pourrait permettre de rouvrir des dossiers similaires.
L'affaire Bonfanti est un exemple frappant de la persévérance des familles des victimes et de l'importance de la justice dans la résolution des cold cases. La décision de la Cour de cassation sera déterminante pour l'avenir de nombreuses autres affaires similaires en France.