Accident tragique à Saint-Omer : Mathis, victime d'un chauffard sous protoxyde d'azote

Accident tragique à Saint-Omer : Mathis, victime d'un chauffard sous protoxyde d'azote

La petite ville de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, est sous le choc après la mort de Mathis, un jeune de 19 ans fauché par un automobiliste sous l'emprise du protoxyde d'azote. L'accident s'est produit il y a quelques jours, lors d'une poursuite après un contrôle de police. Le conducteur, qui tentait de s'échapper, a percuté le jeune homme qui rentrait chez lui à pied. Une tragédie qui soulève de nouveau les questions sur les dangers du gaz hilarant, ce protoxyde d'azote si facilement accessible.

Hier, près de 500 personnes ont participé à une marche blanche en hommage à Mathis. Vêtus de blanc, parents, amis et anonymes ont défilé dans les rues, certains arborant des tee-shirts avec son portrait. Les parents de la victime, effondrés mais déterminés, réclament une loi plus sévère. Actuellement, aucune sanction spécifique n'existe pour la conduite sous protoxyde d'azote, contrairement à l'alcool ou les stupéfiants. L'homme mis en examen pour homicide involontaire risque au maximum 10 ans de prison, ce qui semble insuffisant aux yeux de beaucoup.

Ce n'est pas un cas isolé. Le protoxyde d'azote, souvent inhalé pour ses effets euphorisants, cause une hausse alarmante d'accidents routiers. Des cas comme celui de Kenny, mort récemment dans des circonstances similaires, alertent sur un fléau qui échappe encore au contrôle. Les autorités promettent des mesures, mais pour l'instant, rien de concret. Les parents de Mathis vont rencontrer le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour pousser leur combat.

Face à ces drames récurrents, on se demande si le temps n'est pas venu de repenser la régulation du protoxyde d'azote pour protéger les plus vulnérables.

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