Ce mardi 11 novembre 2025, la France a marqué le 107e anniversaire de l'Armistice de 1918, ce jour férié qui met fin à la Première Guerre mondiale. Comme chaque année, les cérémonies ont rappelé le sacrifice des poilus, ces soldats qui ont combattu dans les tranchées, laissant derrière eux quelque 18,6 millions de morts à travers le monde. À Paris, Emmanuel Macron a présidé les hommages, commençant par un dépôt de gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, le "Père de la Victoire" qui dirigea le pays pendant le conflit.
La journée n'a pas manqué d'émotion. Avant le défilé de la Garde républicaine sur les Champs-Élysées, le président a dévoilé une plaque à l'Hôtel des Invalides en mémoire des Malgré-Nous, ces Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Un geste symbolique pour ces oubliés de l'Histoire, souvent stigmatisés après la Libération. François Clemenceau, éditorialiste et descendant lointain du grand homme d'État, a d'ailleurs salué cette initiative lors d'une intervention médiatique, soulignant l'importance de ne pas effacer ces pages sombres.
Partout en France, près de 30 000 monuments aux morts ont vu des gerbes déposées et une minute de silence observée à 11 heures précises. Jour férié oblige, beaucoup ont profité du pont pour un week-end prolongé, mais les commémorations restent un rappel sobre de la paix conquise au prix fort. Et si certains jeunes avouent ignorer encore le sens exact du 11 novembre, ces rituels perdurent, évitant peut-être l'oubli.
Dans un monde encore marqué par les conflits, cette date invite à se demander comment préserver la mémoire collective sans la laisser s'effacer.