Depuis sa prise de poste comme Garde des Sceaux et ministre de la Justice en octobre 2025, Gérald Darmanin fait déjà parler de lui dans les couloirs du pouvoir. L'ancien ministre de l'Intérieur, connu pour son style direct, s'attaque à une feuille de route ambitieuse, mais pas sans heurts. Lors de son audition devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale le 21 octobre, il a détaillé ses priorités : renforcer la sécurité des prisons et accélérer les procédures judiciaires. Plus de 150 000 détenus en France, un chiffre qui pèse lourd sur le système, et Darmanin promet des investissements pour moderniser les établissements pénitentiaires.
Du coup, ses premiers déplacements sur le terrain ont marqué les esprits. Le 6 et 7 novembre, il s'est rendu dans le Rhône pour rencontrer les acteurs locaux de la justice, insistant sur la lutte contre la récidive. Mais l'actualité récente n'est pas que rose. La visite controversée à Nicolas Sarkozy en prison le 20 octobre a suscité des critiques acerbes de l'opposition, qui y voit un mélange des genres entre politique et judiciaire. Et puis, il y a cette affaire Salah Abdeslam : Darmanin s'est dit "sidéré" d'apprendre que l'ordinateur du terroriste n'était pas isolé du monde extérieur, promettant une enquête interne rapide.
En parallèle, des voix s'élèvent sur d'autres fronts, comme les incidents à Sainte-Soline impliquant des gendarmes, où des écologistes demandent des comptes. Darmanin, fidèle à son tempérament, balaie les attaques d'un revers de main, focalisé sur sa vision d'une justice plus efficace. Reste à voir si ces réformes tiendront la route face aux réalités du terrain.
Et vous, pensez-vous que ce changement au ministère de la Justice saura vraiment transformer le paysage pénal français ?