Le procès en appel des viols de Mazan s'est achevé ce jeudi à Nîmes, avec une condamnation plus lourde pour Husamettin Dogan, le seul des accusés à avoir maintenu sa démarche. Âgé de 44 ans, cet ancien ouvrier a écopé de 10 ans de réclusion criminelle, contre 9 ans en première instance à Avignon en décembre 2024. Dogan, qui avait nié les faits jusqu'au bout, se présentait comme une victime manipulée par Dominique Pelicot, le mari de la plaignante.
Gisèle Pelicot, la septuagénaire au cœur de cette affaire sordide, était présente à l'audience. Elle a fermement rétorqué aux dénégations de l'accusé, rappelant que 14 vidéos accablantes montraient les viols survenus en 2019. L'affaire, qui a révélé plus de 92 viols aggravés commis entre 2011 et 2020 par 72 hommes différents – la plupart invités par Pelicot via des sites libertins – continue de choquer. Dominique Pelicot, condamné à la perpétuité, avait drogué sa femme à son insu pour ces actes filmés.
Ce nouveau jugement, prononcé après trois jours d'un procès tendu, souligne la détermination de la justice face à ces horreurs collectives. Mais au-delà des peines, on se demande si cela suffira à réparer les blessures invisibles portées par les victimes de soumission chimique.