Viols de Mazan : condamnation en appel pour l'unique agresseur de Gisèle Pelicot

Viols de Mazan : condamnation en appel pour l'unique agresseur de Gisèle Pelicot

L'affaire des viols de Mazan continue de marquer l'actualité judiciaire française. Près d'un an après le procès initial à Avignon, qui avait vu 51 hommes condamnés pour des actes perpétrés sur Gisèle Pelicot entre 2011 et 2020, un seul accusé a maintenu son appel. Husamettin D., un ouvrier de 44 ans, rejugé cette semaine à Nîmes, a écopé de 10 ans de prison jeudi pour viols aggravés.

Les faits remontent à des intrusions au domicile des Pelicot à Mazan, dans le Vaucluse, où Dominique Pelicot, le mari de la victime, avait drogué sa femme pour inviter des inconnus. Au total, 92 viols ont été filmés et découverts par la police en 2020. Gisèle Pelicot, 72 ans aujourd'hui, s'est montrée déterminée lors de l'audience, réaffirmant face à l'accusé : "C'est un violeur et ça restera un violeur." Elle a nié toute notion de consentement libertin, malgré les dénégations persistantes de Husamettin D., qui se présentait comme une victime.

Le procès en appel, qui s'est étiré du 6 au 9 octobre, a diffusé 14 vidéos accablantes, soulignant l'horreur des faits. L'avocat général avait requis 12 ans, notant une "œuvre de destruction massive". Cette affaire, ultra-médiatisée, met en lumière les failles du consentement et les addictions sexuelles, sans pour autant apaiser les débats sur la justice face aux violences conjugales.

Combien de temps faudra-t-il pour que ces drames changent vraiment les mentalités sociétales ?

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