La France retient son souffle alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à désigner un successeur à Sébastien Lecornu, démissionnaire après une mission de négociations infructueuses. L'Élysée a annoncé ce mercredi que la nomination interviendra d'ici 48 heures, soit vendredi soir au plus tard, pour éviter une dissolution parlementaire et boucler le budget 2026. Lecornu, invité sur France 2, a écarté cette hypothèse extrême, insistant sur un "changement de méthode" nécessaire face à l'instabilité politique.
La crise, née des tensions autour de la réforme des retraites, domine les discussions. Adoptée en 2023 pour repousser l'âge légal à 64 ans, elle reste un point de friction majeur. Les négociations ont porté sur sa possible suspension, avec des figures comme Bernard Cazeneuve – ancien Premier ministre sous Hollande – évoquées pour un rôle consensuel à Matignon. Des noms comme Philippe Vigier, pilier du MoDem, ou d'autres profils techniques circulent aussi, sans ambition présidentielle affirmée. Moins en vue, Erik Tegner et Jonas Haddad pourraient influencer les coulisses via leurs réseaux, mais rien n'est confirmé.
Ce tournant arrive dans un contexte budgétaire tendu : le déficit public frôle les 6% du PIB, et les oppositions de gauche et de droite exigent des concessions. Macron mise sur un gouvernement d'ouverture pour relancer les réformes, mais les tractations s'annoncent âpres. Reste à voir si ce choix stabilisera-t-il vraiment le pays, ou s'il n'est qu'un pansement temporaire sur des divisions profondes.
