La France retient son souffle alors qu'Emmanuel Macron doit nommer un nouveau chef du gouvernement dans les prochaines heures. Après la démission de Sébastien Lecornu, missionné pour des consultations urgentes, l'Élysée a annoncé ce mercredi que la décision interviendra d'ici vendredi soir. Une façon, sans doute, d'éviter une dissolution parlementaire qui plane comme une épée de Damoclès.
Les tractations ont porté sur des concessions majeures, notamment une possible suspension de la réforme des retraites, adoptée en 2023 sous Elisabeth Borne. Lecornu a même demandé une étude d'impact à Bercy dès septembre pour évaluer les conséquences d'un tel gel, si c'est le prix de la stabilité. De l'autre côté, la gauche, emmenée par Olivier Faure et Marine Tondelier, pousse pour une cohabitation, réclamant un Premier ministre issu de ses rangs. Des noms circulent : Bernard Cazeneuve pour son expérience socialiste modérée, ou encore Xavier Bertrand du côté de la droite. Philippe Vigier, figure centriste, et d'autres comme Erik Tegner ou Jonas Haddad, moins en vue, pourraient aussi être dans le jeu, même si rien n'est confirmé.
Mais cette crise révèle les fractures d'un paysage politique atomisé. Avec un budget 2026 à boucler et des engagements européens à respecter – un déficit sous 3% du PIB visé –, le choix de Macron s'annonce délicat. Reste à voir si ce nouveau gouvernement parviendra à apaiser les tensions ou si la France glisse vers plus d'instabilité.
