Dans le paysage politique français, Fabien Roussel et Marine Tondelier reviennent souvent au centre des débats, entre divergences et tentatives d'union. Le secrétaire national du PCF, connu pour son style terre-à-terre, et la patronne des Écologistes, plus axée sur les enjeux environnementaux, ont récemment croisé le fer sur plusieurs fronts. En août dernier, Roussel s'affichait au camping pour défendre les traditions populaires, tandis que Tondelier optait pour une randonnée en montagne à Pralognan-la-Vanoise, à près de 1 500 mètres d'altitude. Ces choix de vacances en disent long sur leurs images respectives : l'un ancré dans le quotidien des classes moyennes, l'autre en quête de nature préservée.
Mais au-delà des images, les faits politiques s'accumulent. En juillet 2025, les deux leaders, avec Olivier Faure, ont adressé une lettre à Emmanuel Macron réclamant une "aide humanitaire massive" pour Gaza, après la reconnaissance de l'État palestinien par la France. Une démarche unie, mais qui masque des frictions. Plus récemment, en septembre, Tondelier a vivement critiqué un sondage présidentiel excluant tout candidat écologiste, pointant du doigt un "parti pris" qui ignore leur présence aux élections depuis 1974 – sauf en 2017. Roussel, lui, figure dans ces hypothèses, aux côtés de Mélenchon ou Glucksmann, ce qui a ravivé les tensions internes à gauche.
Les consultations pour un nouveau gouvernement, en décembre 2024, les avaient vus ressortir optimistes de l'Élysée, espérant des concessions. Pourtant, ces alliances fragiles soulèvent des questions : la gauche saura-t-elle dépasser ses ego pour 2027 ? Une réflexion qui reste ouverte, face aux défis actuels.
