La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, n'a pas mâché ses mots mardi dernier sur les réseaux sociaux. Elle a vivement critiqué un sondage publié la veille, qui teste divers scénarios pour l'élection présidentielle de 2027, mais oublie complètement les candidats écologistes. "Ce parti pris interroge", a-t-elle lancé, rappelant que son parti présente une candidature à chaque scrutin depuis 1974, sauf en 2017.
Dans ce sondage, des figures comme Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise, Raphaël Glucksmann pour Place Publique, Olivier Faure pour le Parti socialiste, et même Fabien Roussel du Parti communiste français sont mises en avant. Mais pas un seul écologiste. Tondelier y voit une manipulation flagrante, surtout dans un contexte où la gauche peine à s'unir. Roussel, de son côté, continue de défendre une ligne plus populaire, comme lors de ses interventions récentes sur les vacances des classes moyennes – il était au camping cet été, tandis que Tondelier randonnait en montagne à Pralognan-la-Vanoise.
Cette affaire n'est que la énième illustration des fractures à gauche. Récemment, en juillet, Tondelier, Faure et Roussel avaient pourtant uni leurs voix pour demander à Emmanuel Macron une aide humanitaire massive à Gaza, après la reconnaissance de l'État palestinien par la France. Mais sur le terrain électoral, les ego et les stratégies divergent. Avec des législatives encore fraîches en mémoire, où la gauche avait frôlé l'union sans jamais l'atteindre pleinement, ce sondage relance le débat sur l'équité des sondages et la représentativité.
Et si ces querelles internes empêchaient vraiment la gauche de rebondir ?
