Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine disparue en décembre 2020, continue de tenir en haleine la cour d'assises du Tarn à Albi. Ouvert le 22 septembre dernier, ce marathon judiciaire de cinq semaines a déjà vu défiler une ribambelle de témoins, et la tension monte d'un cran avec les récents témoignages.
Ce lundi 6 octobre, Donat-Jean M., l'amant de Delphine avec qui elle envisageait de refaire sa vie, a pris place à la barre. Il a décrit une "vraie histoire d'amour" née l'été 2020, mais écourtée par la disparition de l'infirmière de 33 ans. Interrogé sur la localisation de son téléphone cette nuit-là, il a nié tout lien avec les faits, malgré les soupçons initiaux des enquêteurs. Cédric Jubillar, 38 ans, reste muet sur les charges, clamant son innocence depuis sa mise en examen en 2021.
Avant lui, des amis proches de Delphine ont livré des récits poignants. Chloé, son amie inséparable, a affirmé avoir "la profonde certitude" que l'accusé a tué sa femme de ses mains. Les débats ont aussi exploré les connexions téléphoniques étranges : au moment où Cédric cherchait Delphine, il se connectait sur Leboncoin. Et que dire des confidences des enfants, ou du livret de famille mystérieux ? Tout ça laisse un goût d'inachevé, avec un corps toujours introuvable malgré les fouilles massives.
On sent une cour partagée, entre preuves circonstancielles et zones d'ombre. Reste à voir si ces témoignages basculeront la balance vers une condamnation.