Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine disparue depuis fin 2020, entre dans sa troisième semaine à Albi. Ça fait déjà plus de dix jours que les débats agitent le Tarn, et l'atmosphère est tendue dans la salle d'audience. Vendredi dernier, c'était au tour de Donat-Jean M., l'amant de Delphine, d'être entendu. Il a décrit une relation passionnée avec l'infirmière, qu'il qualifie de "vraie histoire d'amour", et a exprimé sa conviction que Cédric est responsable de sa disparition.
Plus de 300 accréditations médias ont été délivrées pour ce procès fleuve, qui doit durer jusqu'au 17 octobre. Les témoignages s'enchaînent : des amies de Delphine ont dépeint un couple en crise, avec des disputes violentes, et l'ex-compagne de l'amant a parlé d'un homme "pervers narcissique". Cédric, lui, nie tout en bloc, mais des incohérences dans son activité téléphonique – comme des connexions sur Leboncoin au moment des recherches – pèsent lourd contre lui. Sans corps ni aveu, l'enquête repose sur ces mots et ces faits accumulés depuis cinq ans.
Les enfants du couple, placés sous protection, ajoutent une couche émotive à l'affaire. L'aîné a même dit ne plus vouloir voir son père. Tout ça laisse un goût amer, entre drames familiaux et questions sans réponses.
Et si ce procès révélait enfin la vérité sur ce qui s'est passé cette nuit de décembre 2020 ?
