Démission de Lecornu : la France au bord du chaos politique

Démission de Lecornu : la France au bord du chaos politique

En pleine tourmente, le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron ce lundi 6 octobre 2025, à peine 24 heures après avoir dévoilé une partie de son gouvernement. Nommé fin septembre pour succéder à Gabriel Attal, Lecornu espérait stabiliser l'exécutif avec un mélange de figures du centre et de la droite, mais les critiques ont fusé de toutes parts. Les Républicains, emmenés par Bruno Retailleau, ont claqué la porte du "socle commun", qualifiant la composition de "provocation". Retailleau a convoqué une réunion d'urgence à 11h30, sans y inclure Lecornu.

Pourquoi cette démission express ? Le gouvernement, qui reconduisait une majorité de ministres de l'ère Bayrou, a été taxé d'incohérent par l'opposition. Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, a dénoncé un "coup de force macroniste", tandis que le Rassemblement national, via Edwige Diaz, menace de censure immédiate. À gauche, Boris Vallaud (PS) et Olivier Faure refusent toute réunion proposée par LFI, et Lucie Castets des écologistes appelle à une dissolution. Même au sein de Renaissance, des voix comme Clémence Guetté murmurent leur malaise. Alain Duhamel, dans une analyse télévisée sur TF1 ce soir, pointe du doigt l'usure du pouvoir macronien, avec seulement 28% d'opinions favorables pour l'exécutif selon un sondage Boursorama.

Macron a accepté la démission mais charge Lecornu de mener des "ultimes négociations" d'ici mercredi soir, excluant toute renomination de l'intéressé. François-Xavier Bellamy (LR) et Pierre Jouvet (PS) ont déjà réclamé une motion de censure. La crise révèle les fractures d'un pays divisé, où la stabilité semble plus lointaine que jamais.

Et si cette séquence marquait le début d'une ère de transitions forcées sous la Ve République ?

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