En un clin d'œil, le gouvernement français vient de plonger dans une nouvelle tourmente. Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre le 9 septembre dernier, a présenté sa démission ce lundi 6 octobre, acceptée par Emmanuel Macron. À peine 27 jours à Matignon, et déjà l'échec : son équipe, annoncée dimanche soir avec 18 ministres dont 11 reconduits, a provoqué un tollé général.
Les critiques ont fusé de toutes parts. À droite, les Républicains, emmenés par Bruno Retailleau – pourtant reconduit à la Justice –, ont dénoncé une rupture manquée avec l'ancien gouvernement. Retailleau a même convoqué une réunion d'urgence pour son parti. À gauche, Mélenchon et Bardella n'ont pas mâché leurs mots, accusant une instabilité chronique. Lecornu lui-même a admis que les conditions n'étaient plus remplies pour gouverner sereinement, pointant du doigt les appétits partisans.
Macron, dos au mur, a réagi vite : il a chargé Lecornu, en affaires courantes, de mener d'ultimes négociations d'ici mercredi soir pour une plateforme de stabilité. En cas d'échec, le président prendra ses responsabilités – dissolution ou autre ? La Bourse n'a pas bronché, le CAC 40 oscillant autour de 7 500 points, mais l'Assemblée nationale bout.
Ce fiasco accéléré soulève des questions sur la Ve République : combien de Premiers ministres sous Macron maintenant ? Cinq ? La France peut-elle vraiment avancer dans ce chaos ?
