Ce lundi 6 octobre, l'Institut Karolinska de Stockholm a dévoilé les lauréats du Prix Nobel de physiologie ou médecine 2025, récompensant des avancées cruciales sur le contrôle du système immunitaire. Les Américains Mary E. Brunkow et Fred Ramsdell, ainsi que le Japonais Shimon Sakaguchi, se partagent le million de dollars environ – soit 11 millions de couronnes suédoises – pour leurs découvertes sur la tolérance immunitaire périphérique.
Ces chercheurs ont mis en lumière les cellules T régulatrices, ces "gardiens" qui empêchent notre système immunitaire de s'attaquer à nos propres organes. Sans eux, les maladies auto-immunes comme le diabète de type 1 ou la sclérose en plaques exploseraient. Leurs travaux, menés dans les années 1990 et 2000, ont ouvert des pistes pour de nouveaux traitements, y compris en cancérologie où on manipule ces cellules pour booster les défenses contre les tumeurs. C'est une reconnaissance méritée, même si, soyons honnêtes, transformer ces insights en thérapies accessibles prendra encore des années.
Avec plus de 350 candidatures soumises cette année, ce Nobel souligne l'urgence de mieux comprendre notre immunité, surtout post-pandémie. Mais au-delà des labs, on se demande si ces percées freineront vraiment l'essor des pathologies auto-immunes, qui touchent déjà des millions.