En un clin d'œil, le Premier ministre Sébastien Lecornu a jeté l'éponge. Ce lundi 6 octobre 2025, il a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée sans délai. Nommé le 9 septembre à Matignon, Lecornu n'a tenu que 26 jours, un record de brièveté pour un gouvernement sous la Ve République. Tout a basculé après l'annonce, dimanche soir, d'une première liste de ministres qui a provoqué un tollé général.
La composition, avec 18 membres annoncés dont Bruno Le Maire aux Armées et des figures comme Rachida Dati ou Agnès Pannier-Runacher, n'a pas convaincu. Les oppositions de gauche et d'extrême droite, emmenées par LFI et le RN, ont brandi la menace de censure immédiate. À droite, Bruno Retailleau, président des LR, a convoqué une réunion d'urgence de son parti, menaçant de quitter l'exécutif si la "rupture promise" n'était pas respectée. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, appelle les partis de gauche à une rencontre cet après-midi pour contrer le pouvoir en place.
Avant un dernier déjeuner avec ses ministres à 13 heures, Lecornu a justifié son geste par le manque de conditions pour gouverner, pointant du doigt les "appétits partisans". Cette crise révèle une fois de plus l'instabilité qui mine la vie politique française depuis les législatives. Reste à voir si Macron optera pour une dissolution ou un remaniement en urgence, laissant le pays dans l'attente d'un horizon plus clair.