La France rendra hommage à Robert Badinter ce jeudi 9 octobre, jour symbolique où il entrera au Panthéon. L'ancien ministre de la Justice, décédé en février 2024 à l'âge de 95 ans, sera honoré pour son combat acharné contre la peine de mort, abolie exactement 44 ans plus tôt, le 9 octobre 1981. Cette date n'est pas anodine : elle marque le vote de la loi qu'il a portée avec conviction sous la présidence de François Mitterrand.
Avant la cérémonie officielle, une veillée funèbre est prévue mercredi soir au Conseil constitutionnel, institution qu'il a présidée de 1986 à 1995. Ouverte au public, elle permettra un recueillement intime pour cet homme qui, en tant qu'avocat et résistant, a aussi lutté contre l'antisémitisme et promu les droits des victimes. Badinter, sénateur des Hauts-de-Seine jusqu'en 2011, incarne une justice plus humaine, loin des rigueurs d'un autre temps. Pourtant, on peut se demander si cet héritage résiste vraiment aux débats actuels sur la peine capitale ailleurs dans le monde.
Son entrée au Panthéon, aux côtés de figures comme Condorcet, souligne un engagement pour les Lumières en politique. Mais au-delà des honneurs, que reste-t-il de ses réformes dans notre système judiciaire d'aujourd'hui ?