Depuis fin décembre 2024, Élisabeth Borne a pris la tête du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Nommée ministre d'État sur proposition du Premier ministre, elle succède à un poste clé dans un contexte tendu pour l'école française. Avec plus d'un million de fonctionnaires sous sa responsabilité, ce ministère reste le plus gros employeur de l'État, et les attentes sont immenses face aux défis persistants comme la pénurie d'enseignants.
Parmi ses premières annonces, la ministre a mis l'accent sur une refonte du recrutement et de la formation des enseignants, dévoilée en mars 2025 aux côtés du Premier ministre. L'idée est de mieux préparer les futurs pédagogue à un monde numérique en évolution rapide. Elle a aussi lancé un plan pour renforcer l'écriture à l'école, considérant que trop d'élèves peinent encore avec les bases, malgré les efforts passés. Récemment, elle a écarté toute idée de renommer les vacances de Noël en "vacances de fin d'année", qualifiant cela de "pas un sujet prioritaire" lors d'un échange avec la presse en octobre.
Par ailleurs, une mission confiée à un ancien directeur pour moderniser l'éducation aux images montre une volonté d'adapter les programmes aux écrans omniprésents, sans pour autant ignorer les risques. On sent une approche pragmatique, mais les syndicats guettent les actes concrets pour juger si cela suffira à redresser un système critiqué pour ses inégalités.
Face à ces réformes, la question reste : l'Éducation nationale saura-t-elle vraiment se réinventer pour tous les élèves ?