Charlie Hunnam face à Ed Gein : la série "Monstre" secoue Netflix

Charlie Hunnam face à Ed Gein : la série "Monstre" secoue Netflix

La plateforme Netflix vient de lancer sa troisième saison de l'anthologie Monstre, intitulée L'Histoire d'Ed Gein, et c'est Charlie Hunnam qui porte le poids du rôle principal. Sortie ce 3 octobre 2025, la série plonge dans les abysses de l'un des criminels les plus troublants de l'histoire américaine. Ed Gein, ce tueur en série des années 1950, connu pour ses actes de nécrophilie et ses objets macabres faits de peau humaine, inspire ici un récit qui mêle faits réels et fiction hollywoodienne.

En effet, Hunnam, l'acteur britannique révélé dans Sons of Anarchy, endosse le personnage avec une intensité qui force l'admiration, ou du moins la curiosité. Il incarne ce fermier du Wisconsin, isolé et hanté par une mère dominatrice – jouée par Laurie Metcalf, impeccable dans son rôle d'Augusta Gein. La série ne se contente pas de relater les crimes : elle explore comment l'affaire a influencé des classiques comme Psychose d'Alfred Hitchcock, avec Tom Hollander dans la peau du réalisateur, ou encore Le Massacre à la tronçonneuse. De plus, des figures comme Anthony Perkins, interprété par Joey Pollari, rappellent cette filiation cinématographique.

Toutefois, cette nouvelle fournée de Ryan Murphy et Ian Brennan suscite déjà des débats. Certains critiques pointent un traitement trop sensationnaliste des horreurs de Gein, qui a déterré des corps pour en faire des masques et des vêtements. La série, en huit épisodes, alterne entre la vie du tueur et les coulisses d'Hollywood, un choix narratif audacieux mais parfois maladroit. Hunnam, transformé physiquement pour l'occasion, livre une performance qui oscille entre pitié et répulsion, capturant l'essence d'un homme brisé par son éducation puritaine.

Encore une fois, Netflix mise sur le true crime pour attirer les foules, et les chiffres d'audience grimpent déjà. Pourtant, on ne peut s'empêcher de se demander si glorifier ces monstres ne risque pas de banaliser l'horreur réelle. Cette saison invite à réfléchir sur notre fascination pour le mal, sans pour autant trancher.

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