Dans un match tendu et spectaculaire, l'Union Bordeaux-Bègles a enfin respiré ce samedi soir au Stade Chaban-Delmas, en s'imposant 32-20 face à un LOU combatif. Menés à un quart d'heure de la fin, les Girondins ont profité d'un carton jaune infligé à Jiuta Wainiqolo pour inverser la tendance et arracher le bonus offensif. Une victoire précieuse, la troisième à domicile, qui relance l'UBB dans la course au Top 14, mais qui laisse un goût d'inachevé tant les approximations ont été nombreuses.
En effet, l'entame a été prometteuse pour Bordeaux-Bègles. Dès les premières minutes, Matthieu Jalibert orchestre le jeu avec précision, et Nicolas Depoortere, étincelant sur son aile, inscrit le premier essai après une percée fulgurante. De plus, Louis Bielle-Biarrey, fidèle à son poste d'ailier, ajoute son grain de sel en marquant le troisième essai bordelais. Avec ce 47e essai sous les couleurs de l'UBB, il dépasse Blair Connor pour devenir le meilleur marqueur de l'histoire du club. Un moment historique, célébré par un public en liesse, même si le jeune prodige reste modeste : "On a besoin de se libérer", confie-t-il après le match.
Toutefois, rien n'était joué. Lyon, revigoré par la première titularisation d'Esteban Gonzalez au poste de demi de mêlée, réagit avec mordant. Le jeune Argentin, âgé de seulement 20 ans, impressionne par sa vista et sa distribution rapide, permettant à son équipe de revenir au score grâce à un doublé de leur ailier international. Les Lyonnais mènent même 20-19 à la 65e minute, exposant les faiblesses récurrentes de l'UBB en mêlée et en discipline. En effet, les Girondins, malgré leurs Bleus comme Pierre Spambato ou Ugo Boniface, peinent à dominer physiquement, et Maxime Lamothe doit sortir sur blessure, ajoutant à la confusion.
Finalement, l'infériorité numérique du LOU fait basculer le sort du match. Depoortere et Bielle-Biarrey, supersoniques sur les ailes, scellent la victoire dans les arrêts de jeu. Une performance individuelle brillante, mais collective encore perfectible pour une équipe qui vise les sommets. De plus, du côté lyonnais, Gonzalez s'affirme comme une promesse, même dans la défaite – leur deuxième consécutive.
Ce succès, arraché au finish, pose la question : l'UBB saura-t-elle transformer ces éclats en régularité pour les échéances à venir ?