En cette fin d'après-midi du 5 octobre, la Haute-Corse fait face à une nouvelle flambée destructrice. Deux incendies, attisés par un vent du nord-ouest particulièrement virulent, ont éclaté successivement dans le Nebbiu, menaçant les communes de Saint-Florent et d'Oletta. Le premier feu s'est déclaré vers 11 heures au lieu-dit Fromentica, à l'ouest de Saint-Florent, et a rapidement progressé, dévorant environ 220 hectares de maquis avant d'atteindre la plaine de l'Aliso.
De plus, un second sinistre a surgi en début d'après-midi autour du lac de Padula, sur le territoire d'Oletta, pour un bilan provisoire de près de 160 hectares parcourus. Au total, les flammes ont ainsi consumé quelque 400 hectares de végétation, un chiffre qui pourrait encore évoluer en fonction des fumerolles persistantes. Les pompiers, au nombre de 170 environ, dont des renforts venus de Corse-du-Sud, luttent sur le terrain avec une mobilisation impressionnante : 24 engins terrestres et des moyens aériens, incluant deux Canadairs basés sur le continent.
En effet, la situation reste tendue, surtout sur le feu d'Oletta qui n'est pas encore fixé. La route départementale 82 a été coupée à la circulation, et des coupures d'électricité touchent le secteur entre le lac de Padula et Olmeta-di-Tuda, bien que les villages soient épargnés. Heureusement, aucune victime n'est à déplorer, et les habitations n'ont pas été directement menacées, même si des points sensibles ont dû être défendus. Toutefois, ces incendies rappellent une fois de plus la fragilité du maquis corse face à ces départs de feu récurrents.
Les autorités locales, préfecture en tête, surveillent l'évolution toute la nuit, avec l'arrivée prévue d'une colonne de renforts de Marseille : 40 hommes et 12 engins supplémentaires. Une enquête sera sans doute ouverte pour déterminer les causes, comme c'est souvent le cas dans ces zones sèches et ventées. Ces événements soulignent la nécessité d'une vigilance accrue en cette période automnale, où le climat joue un rôle imprévisible.