Henri Sannier : deux ans en fauteuil, et le retour à la marche après une maladie impitoyable

Henri Sannier : deux ans en fauteuil, et le retour à la marche après une maladie impitoyable

Henri Sannier, l’ancien visage familier des journaux télévisés et de Tout le sport sur France Télévisions, a traversé une épreuve qui a failli le clouer au sol pour de bon. En décembre 2020, un banal accident de vélo à Eaucourt-sur-Somme, le petit village picard dont il est maire depuis 1977, a révélé une polyradiculonévrite chronique. Cette maladie auto-immune rare s’attaque aux nerfs, paralysant progressivement les membres. En effet, ce qui semblait au départ une simple chute s’est transformé en cauchemar : paralysie des jambes et des bras, perte de 20 kilos en quelques mois, et deux longues années confiné dans un fauteuil roulant.

De plus, Sannier décrit dans ses récents entretiens une existence réduite à l’essentiel, comme un "légume", selon ses propres mots. Sa femme Sylviane, pilier de sa vie depuis quarante ans, a joué un rôle crucial dans sa rééducation. Ensemble, ils ont lutté contre l’avancée inexorable de la neuropathie, avec des séances quotidiennes et une détermination farouche. Toutefois, le chemin n’a pas été linéaire ; les rechutes étaient fréquentes, et le moral souvent au plus bas. Pourtant, en 2023, les premiers signes de progrès : il recommence à tenir un verre, à signer de son nom, et même à conduire une voiture adaptée.

Aujourd’hui, à 78 ans, Henri Sannier a publié en février 2025 un livre poignant, Le jour où j’ai réappris à marcher, aux éditions du Rocher. Il y raconte non seulement sa descente aux enfers, mais aussi sa remontée, motivée par une envie de vivre pleinement malgré les traitements à vie. De plus, sa maison a dû être aménagée pour faciliter les déplacements, et une nouvelle voiture équipe son quotidien chamboulé. Invité ce dimanche 5 octobre dans Un dimanche à la campagne sur France 2, il témoigne avec une simplicité désarmante de ce combat qui l’a transformé, sans jamais verser dans le pathos excessif.

En effet, ce parcours illustre la résilience face aux maladies orphelines, trop souvent ignorées. Mais au-delà du récit personnel, on se demande si ces histoires ne devraient pas alerter davantage sur les soutiens nécessaires aux patients en Picardie comme ailleurs.

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