Le film Sacré-Cœur, réalisé par Sabrina et Steven J. Gunnell, a débarqué dans les salles obscures ce 1er octobre 2025, et déjà, il fait parler de lui. Ce docu-fiction, qui explore le mystère du Sacré-Cœur de Jésus à travers les siècles, commémore les 350 ans de la révélation faite à Sainte Marguerite-Marie en France. En effet, l'œuvre plonge le spectateur dans une narration mêlant reconstitutions historiques et témoignages contemporains, soulignant comment cette dévotion transforme encore des vies à travers le monde. De plus, le film met en avant un amour personnel et inconditionnel, comme le décrivent ses promoteurs.
Mais tout n'est pas rose pour cette production distribuée par SAJE Distribution. Avant même sa sortie, une polémique a éclaté autour de sa campagne d'affichage. La SNCF et la RATP ont interdit les affiches, les jugeant trop confessionnelles et prosélytes. Hubert de Torcy, fondateur de SAJE, a dénoncé un excès de zèle, arguant que le sujet touche à l'histoire et à la culture françaises. Cette décision a sans doute boosté la visibilité du film, attirant un public curieux de cette confrontation entre foi et laïcité.
Sur le plan artistique, Sacré-Cœur alterne entre scènes saisissantes et entretiens émouvants. Des critiques soulignent une esthétique parfois un peu appuyée, mais louent les témoignages qui touchent au vif. En Ille-et-Vilaine, par exemple, il est projeté dans trois cinémas, et à Paris, les séances s'enchaînent dans les UGC et Pathé. Toutefois, avec 168 avis déjà recensés sur certains sites, les réactions sont mitigées : certains y voient une confession de foi populaire, d'autres un outil de promotion religieuse.
En fin de compte, ce film pose la question de la place de la spiritualité dans le cinéma contemporain. Reste à voir si Sacré-Cœur parviendra à conquérir un large public au-delà des cercles croyants, ou s'il restera un phénomène niche.