La plateforme Netflix vient de lancer la troisième saison de sa série anthologique Monster, intitulée "The Ed Gein Story", qui plonge dans les abysses de l'un des tueurs en série les plus influents de l'histoire américaine. Sortie ce 3 octobre 2025, cette production signée Ryan Murphy met en scène Charlie Hunnam dans le rôle titre d'Ed Gein, ce fermier du Wisconsin dont les crimes macabres ont inspiré des classiques du cinéma d'horreur comme Psycho d'Alfred Hitchcock. En effet, la série explore comment les actes de Gein – graves profanations et meurtres sadiques dans les années 1950 – ont nourri l'imaginaire du maître du suspense.
Addison Rae, la star montante de TikTok et du cinéma, fait une apparition remarquée dans le rôle d'Evelyn Hartley, une victime potentielle qui croise la route du tueur. De plus, Tom Hollander incarne Hitchcock lui-même, aux côtés d'Olivia Williams en Alma Reville, sa femme et collaboratrice. La série ne se contente pas de biopiciser Gein ; elle tisse des liens avec l'industrie hollywoodienne, montrant comment ses horreurs ont donné vie à Norman Bates dans Psycho, sorti en 1960, et influencé d'autres films comme The Texas Chain Saw Massacre. Toutefois, les critiques sont mitigées : certains saluent l'approche viscérale, d'autres pointent un excès de gore qui frise le sensationnalisme, avec une note moyenne autour de 6/10 sur les plateformes.
Intéressant aussi, cette sortie coïncide avec une allusion inattendue à Mindhunter, la série Netflix annulée en 2019 qui disséquait les profils de tueurs. Dans "Monster", des éléments rappellent les entretiens FBI de Mindhunter, comme si Ryan Murphy cherchait à ranimer subtilement cet univers. Laurie Metcalf, en mère dominatrice d'Ed Gein, livre une performance glaçante qui ancre l'ensemble dans une psyché familiale dérangeante. La série, disponible en huit épisodes, accumule déjà des millions de vues en quelques jours, prouvant l'attrait persistant pour ces récits sombres.
En fin de compte, "Monster: The Ed Gein Story" pose la question de notre fascination pour le mal, entre fiction et réalité, et invite à se demander si Hollywood n'exploite pas un peu trop ces tragédies passées.