Alors que Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre il y a près d'un mois, peine encore à finaliser son équipe exécutive, le nom de Marc Fesneau refait surface dans les couloirs du pouvoir. En effet, ce fidèle macroniste, déjà ministre de l'Agriculture dans les précédents gouvernements, semble pressenti pour un poste clé, peut-être aux côtés de figures comme Bruno Retailleau ou Gérald Darmanin. Les tractations s'intensifient, avec une réunion cruciale des Républicains prévue cet après-midi pour trancher sur leur participation. De plus, le MoDem, dont Fesneau est une figure emblématique, met la pression pour obtenir des garanties solides sur le budget 2026.
Le contexte est tendu. Lecornu, qui doit prononcer sa déclaration de politique générale mardi prochain à 15 heures, fait face à une fronde persistante. Les socialistes menacent de censurer le gouvernement si les compromis ne sont pas au rendez-vous, et Olivier Faure n'hésite pas à évoquer une dissolution comme option viable. Marc Fesneau, avec son expérience de 39 ans et son profil modéré, pourrait justement servir de liant entre les différentes sensibilités de la majorité relative. Toutefois, les négociations avec LR traînent, et la nomination d'un gouvernement resserré – autour de vingt membres – reste incertaine, même si une annonce est espérée d'ici ce soir.
En effet, Emmanuel Macron a fixé une deadline claire à son Premier ministre : former une équipe viable avant la fin du week-end. Les départs récents, comme celui de François Rebsamen ou Bruno Retailleau de leurs postes précédents, ont ouvert des brèches. Fesneau, qui a déjà rencontré Lecornu cette semaine, incarne cette continuité tant souhaitée par l'exécutif. De plus, son retour pourrait apaiser les tensions au sein du MoDem, qui réclame des postes stratégiques pour soutenir le budget. Mais tout n'est pas réglé : les Républicains exigent une feuille de route écrite, et les discussions avec la gauche patinent sur les coupes budgétaires prévues.
Quoi qu'il en soit, ce nouveau gouvernement Lecornu, s'il voit le jour, portera les marques d'un équilibre précaire, forgé dans l'urgence. Reste à voir si des figures comme Fesneau sauront stabiliser cette architecture fragile, ou si les divisions l'emporteront une fois de plus.