Ed Gein : l'horreur vraie qui inspira Psycho et la nouvelle série Monster

Ed Gein : l'horreur vraie qui inspira Psycho et la nouvelle série Monster

La sortie récente de la série Monster : The Ed Gein Story sur Netflix ravive l'intérêt pour l'un des criminels les plus glaçants de l'histoire américaine. Ed Gein, ce fermier du Wisconsin capturé en 1957, a marqué les esprits par ses actes macabres : il déterrait des corps pour en fabriquer des objets quotidiens, comme des masques ou des vêtements. En effet, c'est cette réalité sordide qui a servi de base à plusieurs œuvres cinématographiques, dont le célèbre film Psycho d'Alfred Hitchcock.

Dans Psycho, sorti en 1960, Anthony Perkins incarne Norman Bates, un personnage solitaire hanté par sa mère possessive, un écho direct à la vie d'Ed Gein. Ce dernier vivait reclus avec sa mère dominatrice, Augusta, dont l'influence semble avoir détraqué son esprit. De plus, Gein n'a été condamné que pour deux meurtres confirmés, mais ses exhumations illégales ont terrorisé Plainfield. Hitchcock, inspiré par le roman de Robert Bloch – lui-même basé sur l'affaire Gein –, a transformé ces faits en un thriller psychologique qui a redéfini le genre. Perkins, avec son air timide et tourmenté, a donné vie à un monstre ordinaire, propageant ce qu'on appelle aujourd'hui la "malédiction de Psycho" sur sa carrière.

Toutefois, la nouvelle production Netflix, avec Charlie Hunnam dans le rôle principal, va plus loin en explorant les racines psychologiques de Gein. La série, créée par Ryan Murphy et Ian Brennan, dépeint un homme brisé par son enfance, hallucinant même des poursuites imaginaires. En effet, elle intègre des figures comme Hitchcock et Perkins pour souligner l'impact culturel. Mais on peut se demander si cette fascination pour le gore ne frôle pas l'exploitation gratuite des tragédies humaines.

Gein est mort en 1984 dans un asile, libéré de ses démons ou non. Cette histoire, qui a aussi influencé Le Massacre à la tronçonneuse, continue de hanter l'imaginaire collectif. Et si, au fond, ces récits nous renvoient à nos propres ombres sociétales ?

Partager cet article