Netflix et l'horreur vraie : Ed Gein inspire un nouveau "Monster" lié à Psycho

Netflix et l'horreur vraie : Ed Gein inspire un nouveau "Monster" lié à Psycho

La plateforme Netflix vient de lancer, ce jeudi 3 octobre 2025, la troisième saison de sa série anthologique Monster, intitulée The Ed Gein Story. Créée par Ryan Murphy et Ian Brennan, cette production met en lumière la vie sinistre d'Ed Gein, ce tueur en série des années 1950 dont les actes macabres ont directement influencé des classiques du cinéma d'horreur. Et oui, on parle bien de Psycho d'Alfred Hitchcock, avec son Norman Bates si perturbant.

Interprété par Charlie Hunnam, Gein y est dépeint comme un homme hanté par sa mère Augusta, jouée par Laurie Metcalf. La série n'hésite pas à explorer les liens avec Hollywood : Tom Hollander incarne Hitchcock lui-même, et Olivia Williams sa femme Alma Reville. En effet, les crimes de Gein – vol de tombes, fabrication d'objets en peau humaine – ont servi d'inspiration à Robert Bloch pour son roman Psycho, adapté en 1960 par le maître du suspense. De plus, cette influence s'étend à d'autres films comme The Texas Chain Saw Massacre ou même The Silence of the Lambs, où des figures comme Leatherface ou Buffalo Bill portent l'empreinte de cet Américain reclus du Wisconsin.

Toutefois, la série ne s'arrête pas là. Elle croise aussi les chemins avec Bates Motel, cette préquelle de Psycho qui, sur A&E de 2013 à 2017, disséquait déjà la psyché de Norman Bates, incarné par Freddie Highmore. Netflix semble vouloir relier ces univers, en soulignant comment Gein, arrêté en 1957 après le meurtre de Bernice Worden, a fasciné le public et les créateurs. Les critiques sont mitigées : certains saluent la performance de Hunnam, d'autres pointent du doigt le voyeurisme inhérent au style Murphy, qui lingère un peu trop sur l'horreur gratuite.

Avec huit épisodes disponibles dès maintenant, Monster: The Ed Gein Story pose une question lancinante sur la frontière entre réalité et fiction dans l'horreur. Et si ces récits, nés de faits réels, nous en apprenaient plus sur nos propres ténèbres ?

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