Ce samedi 4 octobre 2025, François Rebsamen a surpris en annonçant qu'il ne rejoindrait pas le futur gouvernement de Sébastien Lecornu. L'ancien ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, qui occupait ce poste depuis décembre 2024 sous François Bayrou, invoque ses convictions d'homme de gauche pour justifier ce choix abrupt. En effet, dans une déclaration transmise à la presse, il explique que son attachement à la justice fiscale et sociale, ainsi que sa vision de la décentralisation, l'ont conduit à cette décision.
De plus, Rebsamen, figure socialiste historique et ancien maire de Dijon, n'entend pas diluer ses idéaux dans une équipe qui semble pencher vers d'autres horizons politiques. C'est ainsi que, plus de trois semaines après la nomination de Lecornu à Matignon le 9 septembre, la formation du nouveau gouvernement traîne en longueur. Le Premier ministre doit dévoiler son casting d'ici la fin du week-end, avant son discours de politique générale prévu mardi à l'Assemblée nationale. Toutefois, cette absence de Rebsamen complique un peu plus les équilibres déjà fragiles.
En effet, les négociations s'intensifient avec Les Républicains et le MoDem, qui font monter la pression. Bruno Retailleau, patron de LR, a reporté une réunion cruciale à dimanche pour décider de la participation de la droite à l'exécutif. De l'autre côté, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, menace même de censure si la donne budgétaire ne change pas. Parmi les figures pressenties pour rester, on cite Gérald Darmanin à l'Intérieur et Bruno Retailleau à l'Intérieur, pardon, à la Justice, tandis que des postes comme l'Économie pourraient voir du nouveau, avec Roland Lescure en lice.
Le gouvernement Lecornu, attendu resserré autour de 25 ministres, vise une stabilité après la dissolution récente. Mais avec des défections comme celle de Rebsamen et des hésitations à droite, la composition finale reste incertaine. En fin de compte, cette affaire soulève la question de la cohésion politique dans un paysage aussi morcelé.