Le rappeur et producteur Sean Combs, mieux connu sous les noms de Puff Daddy ou Diddy, a été condamné vendredi à New York à 50 mois de prison ferme. Cette sentence, prononcée par un juge fédéral, fait suite à sa condamnation en juillet pour deux chefs d'accusation de transport de personnes en vue de prostitution. En effet, le procès de deux mois avait révélé un réseau d'exploitation et de coercition, impliquant des violences physiques et psychologiques contre ses ex-compagnes, notamment Casandra Ventura.
Durant l'audience, Combs, vêtu d'une tenue de détenu, a exprimé des regrets profonds. Il a qualifié ses actes de "dégoûtants, honteux et malades", s'excusant auprès de ses victimes, de sa mère et de ses enfants. Ses avocats avaient plaidé pour une peine plus clémente, arguant que des cas similaires n'avaient écopé que de 15 à 24 mois, et insistant sur la rédemption possible du musicien. Toutefois, la juge a insisté sur la nécessité d'une punition exemplaire pour envoyer un message clair contre les abus envers les femmes.
Combs devra aussi payer une amende de 500 000 dollars, et il a déjà passé près d'un an en détention depuis son arrestation. De plus, le procès a mis en lumière des allégations plus larges, comme des soirées débridées impliquant drogue et intimidation, qui ont terni l'image de ce magnat de la musique. En effet, de Bad Boy Records à ses fêtes légendaires, Diddy incarnait le succès fulgurant des années 90 et 2000, mais cette affaire marque une chute brutale.
Les réactions fusent : certains y voient une justice tardive pour les victimes, d'autres critiquent une sentence jugée trop légère au regard des accusations de trafic sexuel initiales, qui n'ont pas abouti. Toute cette histoire soulève des questions sur le pouvoir et l'impunité dans l'industrie du divertissement. Et maintenant, qu'adviendra-t-il de l'héritage de cet empire bâti sur le hip-hop ?