Fusillade aux Moulins à Nice : deux morts dans un quartier en ébullition

Fusillade aux Moulins à Nice : deux morts dans un quartier en ébullition

Une fusillade a éclaté vendredi soir dans le quartier des Moulins, à l'ouest de Nice, faisant deux morts et cinq blessés, dont deux dans un état critique. Les faits se sont produits vers 19 heures, dans ce secteur sensible connu pour ses problèmes de narcotrafic. Selon les premiers éléments de l'enquête, les tirs à l'arme automatique proviendraient d'un véhicule, et les auteurs seraient en fuite, peut-être liés à des réseaux marseillais. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour assassinats en bande organisée et tentatives d'homicides.

Christian Estrosi, maire de Nice, s'est rapidement rendu sur place. Il a dénoncé une "incursion sur fond de narco-banditisme", soulignant la tension palpable dans le quartier. En effet, les habitants, déjà éprouvés par les violences récurrentes, ont exprimé leur peur et leur exaspération. Des renforts de police, incluant des CRS, ont été déployés dès ce week-end sur décision du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pour rétablir la sécurité. De plus, Eric Ciotti, rival d'Estrosi pour les municipales à venir, a lui aussi réagi, appelant à un renforcement des moyens, qu'il s'agisse de policiers ou même de l'armée.

Les victimes, pour la plupart jeunes, incluent des passants innocents touchés par ricochet. Cela met en lumière, une fois de plus, les ravages du trafic de stupéfiants dans ces banlieues où la précarité s'entremêle à la criminalité. Les enquêteurs ont retrouvé un véhicule incendié non loin des lieux, ce qui complique la traque des suspects. Toutefois, les motivations exactes restent floues, même si le lien avec le narcotrafic semble évident.

Ce drame survient dans un contexte de hausse des violences liées à la drogue sur la Côte d'Azur. Nice, ville touristique par excellence, voit ses quartiers populaires payer le prix fort de ces luttes de clans. Et si les mesures sécuritaires se multiplient, on peut se demander jusqu'où ira la spirale de la violence dans ces zones oubliées.

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