Emmanuel Macron a franchi une étape majeure ce mardi, en annonçant officiellement la reconnaissance de l'État palestinien par la France lors de l'Assemblée générale de l'ONU. Une décision qui, en effet, marque un tournant dans la position française face à la guerre à Gaza, où les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche. Le président français, assis aux côtés de Donald Trump lors d'une rencontre bilatérale, a insisté sur le fait que cette reconnaissance n'efface pas l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, causant la mort de plus de 1 200 Israéliens et l'enlèvement de 250 otages.
De plus, Macron a réitéré que le Hamas ne doit jouer aucun rôle dans la gouvernance future de Gaza. Lors d'une rencontre récente avec le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, il a soutenu le plan de reconstruction arabe, saluant l'Égypte pour son "travail crucial". Toutefois, les tensions montent : Israël accuse Macron d'une "croisade contre l'État juif", tandis que le président français dénonce l'"intolérable" situation humanitaire à Gaza, avec des centaines de milliers de déplacés et un blocus qui, selon lui, frôle la violation du droit international.
En effet, ces derniers mois, Macron a multiplié les déclarations critiques. Fin mai, il menaçait de sanctions contre des responsables israéliens si la crise ne s'apaise pas, qualifiant les conditions à Gaza d'"inacceptables". Et récemment, il a appelé à une force de stabilisation internationale sous mandat de l'ONU pour sécuriser Gaza post-conflit. De plus, face aux vidéos diffusées par le Hamas montrant des otages affaiblis, Macron a condamné cette "inhumanité sans bornes", rejoignant l'Union européenne et d'autres leaders mondiaux.
Toutefois, cette reconnaissance française, suivie par le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, suscite des remous. À New York, des leaders arabes et musulmans préparent une rencontre avec Trump pour discuter d'un plan de paix, où le président américain a averti que si le Hamas rejette toute proposition, Israël aura le feu vert pour "achever la destruction de la menace". En parallèle, la France pousse pour une solution à deux États, voyant dans cette voie la seule issue viable.
Alors que la guerre entre Israël et le Hamas entre dans sa deuxième année, avec plus de 40 000 morts palestiniens selon les autorités locales, on se demande si ces initiatives diplomatiques sauront briser l'impasse, ou si elles ne feront qu'attiser les divisions.