À Dubaï, sous les lumières vives de la Coca-Cola Arena, l'événement PFL Champions Series a tenu ses promesses vendredi soir, avec un main event qui a vite tourné à la controverse. Usman Nurmagomedov, le cousin invaincu de Khabib, a une nouvelle fois eu raison de Paul Hughes, l'Irlandais combatif, pour s'adjuguer le titre lightweight vacant. La décision unanime, 50-45 sur les cartes des juges, a laissé un goût amer chez beaucoup de spectateurs et d'analystes.
En effet, ce rematch tant attendu intervenait après leur premier affrontement en janvier, déjà marqué par des coups bas répétés de Nurmagomedov et une tête clashée qui avait ouvert une plaie au-dessus de l'œil de Hughes. Nurmagomedov, 19-0 avant ce combat, a imposé son grappling supérieur dès les premières minutes, neutralisant les tentatives de striking de son adversaire. Hughes, pourtant revanchard après son knockout express en mai contre Bruno Miranda, n'a pas pu inverser la tendance, malgré des moments de pression en striking qui ont électrisé la foule.
De plus, le co-main event n'a pas déçu non plus : Corey Anderson a reconquis le titre light heavyweight face à Dovlet Yagshimuradov par décision, confirmant sa domination en lutte. L'ensemble de la carte, avec des victoires comme celle de Magomed Magomedov sur Sergio Pettis en bantamweight, a offert un spectacle solide, même si le rythme a parfois peiné à s'emballer. Toute cette soirée à Dubaï, diffusée sur ESPN+ et DAZN, a réuni une arène comble, preuve de l'attrait grandissant pour la PFL dans la région.
Toutefois, la scorecard unanime pour Nurmagomedov a vite enflammé les réseaux : des fans hurlent au vol, arguant que Hughes méritait au moins un round de plus. Le combat, ponctué de fautes et d'échanges intenses, soulève des questions sur l'arbitrage en MMA. Nurmagomedov, impassible en conférence de presse, a simplement déclaré que c'était une "victoire méritée". Hughes, lui, a promis de revenir plus fort.
En fin de compte, cette nuit à Dubaï renforce le statut de Nurmagomedov comme pilier de la division, mais elle interroge aussi sur l'équité des décisions qui font les champions. Reste à voir si ce titre tiendra face aux prochains défis.