Le rappeur et producteur Sean Combs, connu sous le nom de Diddy ou Puff Daddy, a été condamné vendredi à quatre ans et deux mois de prison par un tribunal fédéral de New York. Cette sentence tombe trois mois après son verdict de culpabilité sur deux chefs d'accusation liés au transport de personnes pour des activités de prostitution. En effet, le juge Arun Subramanian a insisté sur la nécessité d'une peine substantielle pour envoyer un message clair aux abus et aux victimes, soulignant que l'exploitation et la violence envers les femmes ne resteraient pas impunies.
Durant l'audience, Combs, âgé de 55 ans, a pris la parole pour s'excuser auprès de ses victimes et de ses enfants. Il a qualifié ses actions de "dégoûtantes, honteuses et malades", admettant avoir perdu son chemin. De plus, ses avocats avaient plaidé pour une peine plus légère, arguant que des cas comparables n'avaient écopé que de 15 à 24 mois, mais le juge n'a pas été convaincu. Toute cette affaire, qui a captivé l'attention nationale, repose sur des allégations de violences et de "freak-offs" impliquant des travailleurs du sexe, bien que Combs ait été acquitté des charges les plus graves comme le trafic sexuel et le racket.
Avant la sentence, l'équipe de défense avait tenté en vain de faire annuler la condamnation ou d'obtenir un nouveau procès, invoquant une application injuste de la loi Mann Act. Mais le juge a rejeté ces motions, citant des preuves accablantes. En parallèle, Combs purge déjà sa peine dans une prison fédérale, et cette décision marque un tournant pour l'empire musical qu'il a bâti pendant des décennies. Toutefois, des questions persistent sur l'impact de ce scandale sur l'industrie du hip-hop et ses figures emblématiques.
De fait, cette condamnation soulève des débats plus larges sur la responsabilité des puissants dans les affaires de mœurs. Reste à voir comment la société digérera ces révélations et ce qu'elles impliquent pour l'avenir.
