Le Tour de Münster, ou Sparkassen Münsterland Giro pour les puristes, a tenu toutes ses promesses ce vendredi 3 octobre. Sur un parcours de 192 kilomètres reliant Stromberg à Münster, dans le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la course a vite tourné à l'affrontement entre sprinteurs. En effet, après une première partie vallonnée avec cinq côtes répertoriées, le peloton s'est vite calmé pour filer vers un final explosif.
Parmi les favoris, Jasper Philipsen d'Alpecin-Deceuninck a su profiter d'un train impeccable pour lever les bras en premier. De plus, Tim Merlier et Olav Kooij, tous deux attendus au tournant, ont dû se contenter des places d'honneur dans ce sprint massif qui n'a laissé aucune place à l'erreur. Le Belge Philipsen, déjà vainqueur par le passé sur ce terrain, a une fois de plus démontré sa supériorité en ligne droite, devançant Merlier de justesse au terme d'une étape marquée par une échappée matinale rapidement neutralisée.
Toutefois, la journée n'a pas été exempte de tensions. Une chute collective à 50 kilomètres de l'arrivée a semé le chaos, forçant plusieurs coureurs à abandonner. Parmi eux, des noms comme ceux de l'équipe Lotto qui visaient pourtant un podium. En effet, le profil relativement plat des cent derniers kilomètres a favorisé les formations les plus solides, mais aussi révélé des faiblesses dans l'organisation du peloton. Philipsen, avec ce succès, renforce sa position dans la course au classement des sprinteurs pour la fin de saison.
Ce Tour de Münster, inscrit au calendrier UCI ProSeries, confirme une fois de plus son rôle de tremplin pour les classiques automnales. De plus, avec une affluence record le long des routes, l'événement souligne l'engouement persistant pour le cyclisme en Allemagne. Mais au-delà des résultats, on se demande si ces courses plates ne masquent pas un besoin de plus de variété pour captiver un public exigeant.
